Il n’y a pas de différence claire et stricte entre un problème et une crise. A première vue un problème est moins grave. Une crise est une situation d’urgence nécessitant un changement et une solution. Un problème persistant ou une situation négative peuvent cependant peser extrêmement lourd.
En d’autres termes, certains événements de la vie sont plus impressionnants que des conflits quotidiens et répétitifs. Ils n’auront cependant pas nécessairement un impact majeur à long terme.
Un problème, c’est ce que vous éprouvez comme étant un problème
Beaucoup de clients se présentent avec un sentiment de honte lors de la première séance. Leur problème, est-il est assez grand, assez grave? Il y a encore pire.
Ne vous occupez pas trop longtemps de cette question. Cela est bien de relativiser les choses de temps en temps. Mais ce n’est vraiment pas bien de minimiser les problèmes, de trop les rationaliser, de faire comme s’ils n’existaient pas. Cela ne vous servira à rien.
Quand vous éprouvez quelque chose comme étant un problème, vous avez un problème. Quoi que les autres en disent.
Votre personnalité et caractère, ainsi que le contexte et votre passé détermineront l’impact d’une situation pénible.
Beaucoup de personnes sont convaincues que ce sont surtout les femmes qui suivent une thérapie. Mon expérience n’y correspond absolument pas. J’ai autant de clients que des clientes.
Une crise comporte une chance, elle établit un ‘moment de vérité’
Le mot crise vient du mot grecque ‘krisis', qui signifie ‘décision, jugement’. Pensez au verbe grecque ‘krinein’, qui signifie ‘distinguer, décider, juger’. Une crise est donc ‘un moment de vérité’. Une décision s’impose. Et celle-ci peut avoir un effet majeur sur votre avenir.
Il n’existe pas de manuel parfait
Il y a d’innombrables publications sur la psychologie, le développement de la personne, et ainsi de suite. Mais il n’existe pas un manuel parfait. Parce que vous êtes unique et que vous avez une histoire de vie unique.
Aucune vie est parfaite (malheur à ceux qui veulent être parfaits!). Aucun parcours humain se déroule sans problèmes. Les problèmes sont inhérents à l’existence humaine.
Ne paniquez donc pas, n’ayez pas de doute ou de honte, si vous êtes à la recherche d’un observateur neutre.
There is a crack in everything,
a crack in everything.
That’s how the light gets in.
(Leonard Cohen)
Je vous présenterai une série de situations et d’expériences qui peuvent rendre votre vie très lourde et pénible.
La solitude
Le stress, l’angoisse et la dépression
Les problèmes d’attachement
Vivre de plus en plus dans un monde virtuel
Le burn-out et la réorientation
Les maladies, les pertes et le deuil
Cette série de problèmes n’est pas exhaustive, ni le sont les explications que je vous donnerai. Elles illustrent mon approche et présentent les problèmes que je traite. Vous remarquerez que nous nous verrons souvent confrontés à de pareils mécanismes sous-jacents.
N’oubliez pas de feuilleter la rubrique ‘Thérapie de couple. Les situations de crise et autres problèmes’. Vous y trouverez sans aucun doute des choses qui vous intéressent et qui vous concernent.
La solitude
La solitude est un des plus grands maux de notre temps. Cette maladie sociale s’agrandira peut-être encore avec le temps.
C’est une constatation effrayante. Il est donc temps de réfléchir, de rechercher comment et pourquoi cette maladie s’étend. Il faut surtout chercher une solution, un moyen de s’échapper de la solitude.
C’est quoi, la solitude?
La solitude n’est pas pareille à se retrouver tout seul, ni pareille à une dépression. Une personne qui est seule ne se sent pas nécessairement toute seule. Une personne qui se sent seule n’est pas nécessairement dépressive. Les sentiments de dépression peuvent être tout près, bien sûr.
La solitude est une sensation de malaise persistante. On ne sait pas quoi faire. C’est un sentiment difficile à décrire ou comprendre. On se sent seul, pas connecté. Il y a un manque de repère ou d’ancrage. Il vous manque un but dans la vie. Vous vous sentez inutile ou perdu. Il ne vous reste peut-être plus que le travail et la boisson au bar du coin après le travail.
De tous les âges
En tant qu’écolier ou étudiant vous mainteniez une certaine routine quotidienne. Vous voyiez chaque jour les mêmes personnes. Après les études chacun entame son propre parcours. Il y en a qui retournent à leur région d’origine. Ils trouvent un boulot, ils vont vivre ensemble et auront des enfants.
D’autres restent dans la ville estudiantine, de leur plein gré. Ils vont vivre ensemble avec des amis. Après quelques années ils commencent peut-être à se sentir étrangers. Les autres sont partis. Ils veulent partir eux aussi ou ils restent seuls.
Devinez combien de personnes à Leuven sont célibataires et combien decespersonnes célibataires souhaiteraient ne pas être seules. Il n’est tout de même guère facile de choisir un partenaire. Vouloir avoir une relation et ne pas le vouloir. Il vaut peut-être mieux rester tout seul.
A tout âge on peut se sentir seul. Une jeune mère ayant quitté son travail pour prendre soin de ses petits enfants peut se sentir seule, parc qu’elle ne se sent pas soutenue par son partenaire. Et le jeune père peut se sentir seul, parce qu’il reçoit moins d’attention.
La population vieillissante et le rétrécissement du tissu social
Certaines capacités diminuent avec l’âge. Les personnes plus âgées commencent à souffrir de maladies, elles sont plus fragiles et leur mobilité est réduite. Leurs enfants ont leur propre famille et vivent à quelque distance / assez loin. Le partenaire est peut-être malade ou est décédé. Et de même pour les amis et les gens de leur âge. Le monde se rétrécit.
Leurs enfants, ayant quarante, cinquante ou soixante ans, sont coincés entre deux ou trois générations. Ils viennent peut-être de perdre leur partenaire par un divorce. Ils veulent aider leurs enfants et leur famille en prenant soin des petits-enfants. Leurs propres parents peuvent aussi avoir besoin de soins. Ils ne peuvent pas bénéficier de soins résidentiels, mais ne sont plus capables de prendre soin d’eux-mêmes. On fait quoi, alors?
Etant toujours occupé vous pouvez éviter de vous retrouver tout seul. Mais ce qui vous importe surtout, c’est de prendre soin de vous-même et d’établir des limites.
Sinon vous risquerez de vous retrouver frustré et tout seul et de ne pas vous sentir apprécié. Cela n’était pas notre but.
S’échapper à la solitude
Pouvoir donner un sens à son vie, c’est sans aucun doute le meilleur moyen de s’échapper à la solitude.
Celui qui peut donner un sens à son vie, qui a un but dans sa vie, se ne sentira pas ou certainement moins seul.
Ce but peut être tout petit et proche ou grand et lointain. Ce qui importe surtout, c’est de vous sentir connecté et d’avoir le sentiment de pouvoir contribuer quelque chose d’utile.
Une grand-mère ou un grand-père peuvent s’occuper de leurs petits-enfants. Cela peut bien aller plus loin que de prendre soin. Ne risquez pas de ne pas vous sentir apprécié. De bons accords et de bonnes limites font de bons amis.
Vous pouvez aussi vous engager dans une association sociale ou le volontariat. Vous y trouverez de la satisfaction et vous entrerez en contact avec de nouvelles personnes. Mais ne vous perdez pas. N’oubliez pas vos propres besoins, désirs et souhaits. Si vous avez toujours donné, il faut peut-être mieux vous arrêter.
Quand vous êtes divorcé ou votre partenaire est décédé, vous pouvez rechercher un nouveau partenaire. Aller à la recherche d’un nouveau partenaire et aller vivre avec lui, c’est un défi gigantesque.
Si vous réussissez à le faire, vous pouvez aussi être content tout seul
Echapper à la solitude, il ne faut pas nécessairement un objectif familial ou social.
Je viens de le dire. Vous pouvez prendre soin de vous-même et aller à la recherche d’un nouveau partenaire. Ne soyez pas trop coincé. Sinon la frustration pourrait être grande.
Cela vaut vraiment la peine de prendre soin de vous-même et d’apprendre à être content tout seul. Cela est hélas toujours un tabou. Quoi que la réalité le contredise, vous attendez - soit vous-même, soit les autres - qu’une personne ait une relation.
Vous pouvez souhaiter avoir une relation. Mais la vie ne se déroule pas toujours comme on l’avait prévu. Il vous faudra alors chercher une façon de faire le mieux possible. Croyez-moi, il y a beaucoup de choses à découvrir et explorer.
Il faudra bien sûr une volonté de vouloir découvrir des choses. Et pour cela il faut que la solitude ne pèse pas trop lourd.
Il y a beaucoup de possibilités. Se reposer dans la nature. Etre émotionné par un beau livre, un beau film, une chanson ou un concerto. La beauté peut consoler.
Ne désespérez donc pas. Il y a toujours un moyen de s’échapper à une solitude étouffante.
Venez me voir pour parler.
En attendant: ‘a thing of beauty is a joy forever’ (John Keats, 1818).
Le stress, l’angoisse et la dépression
Le stress positif et le stress négatif
Chacun de nous éprouve des moments de stress dans sa vie. Il n’y a rien de mal à cela. Nous avons besoin d’une quantité de stress positif pour avoir un défi suffisant et pouvoir bien fonctionner.
Aux moments de stress notre corps produit une réaction naturelle, qui nous rend capables de réagir rapidement et attentivement au danger. C’est un mécanisme de survie. Dans beaucoup de situations stressantes et énervantes cette réaction instinctive du corps ne sert toutefois à rien.
Quand le stress est plus fort et se produit plus fréquemment que notre capacité peut y faire face, il se pose un problème. En cas de stress excessif et de surcharge plusieurs symptômes physiques et psychiques et des changements de comportement se manifestent. A cause de cela nous nous sentirons mal et fonctionnerons moins bien.
Les symptômes physiques bien connus comportent la fatigue persistante, l’insomnie, les maux de tête et les problèmes gastro-intestinaux. L’agitation, l’irritabilité, l’inquiétude, l’indécision, les pleurs, l’incapacité d’avoir du plaisir et le manque de confiance en soi sont des symptômes psychiques bien connus.
Les personnes souffrant de ces symptômes ont souvent tendance à prendre de l’alcool, de la drogue, des calmants et somnifères. Ou elles essaient d’éviter les contacts sociaux. Le stress excessif et persistant peut provoquer le surmenage et l’épuisement mental.
Comme le stress persiste, les personnes ne réussissent plus à se détendre et se distraire. Cela est pourtant nécessaire pour pouvoir faire face aux facteurs de stress. Veillez à ce que cela n’aille pas de pire en pire.
L’angoisse
Il en va de même pour l’angoisse. L’angoisse est souvent nécessaire afin de pouvoir éviter la douleur ou un danger menaçant. Dans beaucoup de situations une certaine inquiétude et sollicitude sont recommandées. Très souvent l’angoisse n’est cependant pas proportionnée aux menaces. Beaucoup de personnes sont souvent plus anxieuses qu’il ne le faut.
Il y a plusieurs genres d’angoisse. Ils peuvent se manifester seuls ou en association. Une personne peut avoir peur d’un certain objet ou d’une certaine situation. Des personnes peuvent soudainement éprouver une angoisse violente ou des attaques de panique. L’angoisse peut avoir un effet paralysant, on se sent paralysé. D’autres personnes souffrent de pensées obsessionnelles ou essaient de conjurer l’angoisse par des comportements obsessionnels. Beaucoup de personnes craignent l’échec et présentent de la procrastination ou un comportement d’évitement. Parfois l’angoisse marque la vie sociale entière d’une personne et dérange sérieusement et chroniquement son comportement.
Souvent l’angoisse a un caractère anticipatoire. Une personne ressent de l’anxiété, craignant qu’elle ne soit anxieuse dans une certaine situation ou éprouvant un certain stimulus. L’angoisse pour l’angoisse. N’attendez pas à que cela arrive. Ceux qui apprennent à gérer l’anxiété seront bien plus équipés dans l’avenir et en d’autres situations.
La dépression
Le stress et l’angoisse peuvent provoquer une perte persistante de l’envie de vivre. Dans ces cas on parle plutôt d’une dépression. Les personnes n’ont plus d’énergie, elles n’ont pas envie de faire quoi que ce soit. Elles se sentent découragées, désespérées, perdues.
Les personnes ayant une dépression présentent souvent des problèmes physiques aussi bien que des problèmes psychiques. Elles s’inquiètent sans cesse, elles sont parfois envahies par les émotions ou elles peuvent devenir apathiques. Elles présentent des troubles de mémoire et de concentration et des troubles du sommeil. Elles ont souvent tendance à s’isoler. Le fonctionnement entier d’une personne peut être dérangé ou bloqué.
Beaucoup de personnes souffrent d’une image de soi négative ou d’un traumatisme. Elles ne trouvent pas leur place dans la vie et dans le monde. Elles se sentent bloquées et déprimées.
La souffrance d’une personne peut être lourde. Il peut y avoir des pensées suicidaires. Les souhaits de mort et les pensées suicidaires ne font pas l’exception.
Ne tardez pas à agir
Plus longtemps le surmenage et l’épuisement causés par le stress, l’anxiété ou la dépression persistent, plus de temps il vous faudra pour récupérer. Les sentiments de découragement et de désespoir peuvent vous submerger. Cela vaut donc la peine d’intervenir.
N’attendez pas jusqu’à ce que vous ne soyez plus capable d’agir. Ecoutez votre médecin généraliste, vos amis ou vos parents, quand ils vous recommandent de chercher de l’aide.
Vous bénéficierez d’un bon repos et d’un mode de vie sain, d’une alimentation saine et de l’exercice physique. Des médicaments peuvent vous soutenir. Il reste cependant important et même nécessaire de vous exprimer.
Une séance thérapeutique peut constituer un repère important dans le temps et réintroduire une certaine routine dans votre vie inutile, pour ainsi dire, une vie sans début ni fin, présentant seulement des difficultés.
Une personne en état de dépression doit apprendre à nommer et exprimer ce qu’il lui rend la vie aussi lourde et pénible. Quel est son problème, quel est sa plainte? C’est seulement en s’exprimant sur cela que les personnes deviendront capables de maîtriser leur vie.
Un accompagnement thérapeutique peut briser le cercle vicieux et ouvrir de nouvelles perspectives pour l’avenir.
Les problèmes d’attachement
La solitude et la dépression impliquent souvent l’incapacité de donner un sens à la vie. Il manque un but dans la vie. Les personnes veulent se sentir utiles, elles veulent signifier quelque chose pour les autres. Elles n’y réussissent pas, elles ne savent pas comment et quoi faire.
L’autre et en particulier le partenaire peut donner un sens à la vie. Les partenaires se sentent connectés, l’autre constitue un point de repère ou d’ancrage. Avec le temps la connexion s’agrandira, quoi que toutes les relations traversent des périodes difficiles. En surmontant les problèmes les partenaires vont se sentir encore plus connectés. ‘Nous en sommes sortis plus forts.’
Pour avoir une bonne relation, une bonne relation d’amour et se sentir connectées, il faut que les personnes puissent s’attacher l’une à l’autre. Cela n’est pas toujours facile.
L’attachement
Non seulement avant, mais aussi après la naissance le bébé est entièrement dépendant de ses parents ou éducateurs. Afin de pouvoir survivre et se développer un enfant doit pouvoir s’attacher.
L’attachement commence par un processus biologique axé sur la survie et la sécurité. C’est une étape du développement orientée vers l’indépendance.
La tendance à s’attacher est innée. Un enfant ayant faim démontre son besoin par des pleurs. Le parent entendant les pleurs de son bébé va lui donner à manger. Le bébé n’a plus faim et il se détend. Jusqu’à ce qu’une autre sensation désagréable se présente. Le bébé peut avoir une couche sale ou peut avoir peur. Le bébé exprimera de nouveau un besoin et le parent va de nouveau y répondre.
L’enfant développe un sentiment de confiance, un sentiment de sécurité de base. Il commence à s’attacher ainsi à la personne qui répond à ses demandes. Le besoin de contact tactile est essentiel. L’enfant recherche de la sécurité. Une personne adulte la lui assure et l’enfant se confie à cette personne.
Tout ce processus est orientée vers la capacité d’entamer une relation affectueuse et durable. Le contact tactile et les caresses sont d’une importance vitale. L’enfant se développe par l’interaction avec son entourage. Dès le plus jeune âge il apprend à gérer les stimulus provoquant du stress. L’enfant donne des signes, la personne adulte y est sensible et y répond.
L’enfant développe une confiance de base en soi et une confiance à l’autre. Il peut exister tant qu’il est et sera accepté inconditionnellement. Le parent ou l’éducateur sera toujours disponible quand il a besoin de lui.
L’attachement sécurisant
Un enfant éprouvant un attachement sécurisant pourra, partant de cette ‘base sécurisante’, aller découvrir et explorer son entourage. Le parent ou la personne adulte le soutiendra dans cette exploration. Il aidera l’enfant et ils s’amuseront ensemble.
Aux moments de stress l’attachement sécurisant procure un ‘refuge’ où l’enfant peut avoir recours. Le parent perçoit les signes de son enfant et le lui fait savoir. Il console, il protège, il aide l’enfant à gérer ses sentiments.
C’est comme le parent dit ‘allez, vas-y’ et ‘venez, viens chez moi’. Les enfants ayant pu s’attacher en toute sécurité développent la confiance d’aller se ravitailler émotionnellement. Quand l’enfant se sent de nouveau en sécurité il va continuer à explorer son entourage. Il apprend de ses expériences. L’enfant développe une image de soi positive, de la confiance en soi et le sentiment de ‘pouvoir exister’.
L’attachement pas ou peu sécurisant
Un enfant éprouvant un attachement pas ou peu sécurisant n’a pas les capacités nécessaires pour aller explorer partant d’une ‘base sécurisante’ et de retourner au ‘refuge’, quand il le faut.
Il y a des enfants et des parents qui connaissent un départ difficile. Une naissance prématurée, une hospitalisation de longue durée et une dépression postnatale sont quelques exemples.
Les enfants handicapés peuvent envoyer un signal peu clair. Les parents perçoivent moins bien ces signes ou les comprennent mal. Un tel enfant a besoin de plusieurs expériences d’apprentissage afin de pouvoir acquérir la sécurité de base. Les parents doivent se donner plus de peine pour réagir adéquatement au caractère individuel de l’enfant.
Certains enfants connaissant un attachement peu sécurisant n’ont pas de problèmes à explorer (‘allez, vas-y’). Ils peuvent cependant ne pas faire confiance à la disponibilité de la figure d’attachement. Ils essaieront d’éviter le contact, même aux moments de stress.
D’autres enfants se sentent seulement en sécurité dans leur ‘endroit de refuge’ (‘venez, viens chez moi’). Ils veulent rester proches de leur figure d’attachement. Celle-ci ne constitue pas une base sécurisante pour l’exploration de l’enfant. L’enfant éprouve des sentiments d’insécurité et ressent de l’angoisse de séparation. Il ne se sent pas soutenu pour aller explorer.
Un enfant ne pas éprouvant un attachement sécurisant présente un manque de confiance de base. Il a du mal à entrer en relation avec d’autres personnes, il lui manque de la confiance.
Beaucoup de ces enfants présenteront plus tard des problèmes d’attachement. Un petit nombre souffrira de vrais troubles de l’attachement.
Les risques éventuels pour l’avenir: l’angoisse de la séparation versus l’angoisse de l’attachement
L’angoisse de la séparation et l’angoisse de l’attachement constituent deux manifestations d’un style d’attachement non sécurisant.
Vous n’êtes pas habitué à trouver ce qui vous faut sur le plan émotionnel et vous n’avez pas confiance. C’est un manque qui provoque de la douleur.
Vous pouvez surtout souffrir de l’angoisse de la séparation ou surtout souffrir de l’angoisse de s’attacher. Cela dépend des stratégies que vous avez développées afin de ne pas ressentir la douleur.
Quand vous souffrez plutôt de l’angoisse de la séparation, vous avez appris la stratégie de faire de votre mieux dans une relation. Vous vous adaptez, vous voulez plaire à l’autre, vous oubliez peut-être vos propres besoins et sentiments. Vous avez du mal à accepter que l’autre ne vous accorde pas assez d’attention. Vous vous rebellez afin d’acquérir quand même ce qui vous manque. Ou bien, vous vous humiliez et vous mettez l’autre sur un piédestal.
Quand vous souffrez surtout de l’angoisse de l'attachement, vous avez appris à éviter la douleur en vous retirant et n'espérant pas beaucoup de choses de l’autre.
Vous n’entamez pas ou guère de relations. Si vous le faites toutefois, vous préférez tenir l’autre à distance. Vous préférez les relations dans lesquelles la connexion émotionnelle est limitée ou l’autre dépend de vous. Vous voulez avoir le contrôle.
De ce fait vous n’aurez pas une relation basée sur l’égalité, dans laquelle vous pourriez éprouver une vraie intimité et une vraie connexion émotionelle.
Comment échapper à la solitude, le vide et l’insécurité?
Dans les deux cas mentionnés ci-dessus l’attachement n’était pas sécurisant. La douleur et l’interaction d’autrefois se reproduisent dans vos relations.
Quand vous souhaitez avoir une relation basée sur l’égalité, il faut vous débarrasser de l’angoisse de la séparation ou de l’angoisse de l’attachement. Il vous faudra faire face à la douleur et les stratégies que vous avez appris jadis.
En ressentant la douleur et en devenant conscient de votre stratégie, vous serez capable de les lâcher au moment où vous vous sentez en sécurité. Vous pourrez vous ouvrir peu à peu à des relations présentant plus de connexion et plus d’intimité.
Il faut du temps bien sûr, mais il est possible de changer votre style d’attachement non sécurisant en un style d’attachement sécurisant.
Cela vous aidera à vous attacher à une personne ayant elle-même un style d’attachement sécurisant. Quand vous avez éprouvé un attachement non sécurisant, il n’est toutefois pas évident que vous attiriez spontanément l’attention d’une personne connaissant un attachement sécurisant. Il vous faudra d’abord être conscient de vos stratégies.
Prendre conscience est une première étape nécessaire à mettre fin à des stratégies négatives.
Quand vous ne réussissez pas à établir des relations satisfaisantes, il vaut mieux chercher de l’aide professionnelle. La prise de conscience de vos stratégies négatives vous aidera à entamer une relation affectueuse, remplie d’une véritable intimité et connexion.
Vivre de plus en plus dans un monde virtuel
Presque vingt ans après la découverte du téléphone portable de Martin Cooper en 1973 le premier smartphone (smart phone) vient d’être développé. Un smartphone est un téléphone portable présentant de nombreuses possibilités informatiques. Les réseaux sociaux constituent des plateformes en ligne conçues pour être plus interactive et facilitant le dialogue entre les utilisateurs. Les personnes partagent leurs histoires, leur connaissance et leurs expériences.
Jusqu’ici, mes remerciements à Wikipedia.
Les avantages
Chacun de nous connaît les avantages du smartphone. On dispose à tout moment d’un téléphone, d’un agenda, d’une liste de contacts. On peut tout de suite rechercher quelque chose, écouter de la musique, chercher la route. Envoyer un petit message. Et ainsi de suite. Il ne paraît y avoir que des avantages.
Les personnes plus âgées se débrouillent. Elles rouspètent, mais apprennent chaque jour quelque chose de neuf.
Les enfants et les petits-enfants regardent avec compassion et viennent au secours. Ils donnent des avis et des explications incompréhensibles. Eux ils n’ont jamais rien connu d’autre.
Trop c’est trop
Les possibilités sont devenues de plus en plus grandes. Vous pouvez continuellement être connecté au monde entier. Toujours et partout vous pouvez être au courant de tout ce que vous souhaitez savoir. Et de tout ce que vous ne voulez pas vraiment savoir ou ne devez pas savoir du tout.
Chacun de nous utilise avidement ces possibilités. Les personnes marchent dans les rues tenant un portable à l’oreille ou dans la main. Elles se croisent et ne se voient pas. Elles font la conversation, elles sont très occupées. Il en va de même dans le train et dans le tram, au resto et au bistrot.
La question se pose ce qui dirige qui ou quoi. Est-ce que nous avons encore le contrôle? Ou est-ce que nous réagissons instinctivement à des stimulus et des bips? Est-ce que nous allons systématiquement mener une double vie, une vie dans la réalité et une vie virtuelle?
Je veux bien évoluer avec mon temps et j’aime profiter de tous les avantages. Je reste toutefois attentive aux désavantages et risques. Les personnes s’agitent et sont stressées. Il ne reste plus de moments de calme.
La plupart du temps, cela ne sert pas à une vraie communication dans la vie réelle. Nous sommes à table avec la famille ou nos amis, mais nous sommes plus attentifs à ce petit portable émettant des signaux sonores. Nous donnons plus d’attention à la photo de notre plat que de profiter de ses saveurs, odeurs et couleurs. Cela est quand-même dommage.
Soyez attentif aux risques
Jusqu’ici on parle d’irritations et d’exagérations quotidiennes. Mais les nouvelles technologies présentent aussi de vrais risques. J’en mentionne quelques-uns.
Mon expérience m’apprend que la dépendance à la pornographie est un des risques majeurs. Il y a toujours eu de la pornographie, bien sûr. Il y avait les magazines et les cinémas. Cela n’était peut-être pas si grave. Cela donnait aux personnes solitaires et frustrées l’occasion de jouir. L’offre était limitée. Il fallait au moins se donner quelque peine.
Maintenant un seul clic sur votre smartphone, tablette ou ordinateur suffit pour aller plus loin. Avant que vous le sachiez vous vous retrouvez sur un site payant. Les stimulus deviennent de plus en plus forts. Et il vous faudra des stimulus toujours plus forts et plus particuliers pour être excité.
J’ose exagérer. Dans quelque temps il n’y aura peut-être plus d’intimité et de sexualité. Des jeunes types intelligents et beaux tombent follement amoureux, mais ne réussissent pas à avoir des relations sexuelles. Parce qu’ils sont habitués à des stimulus beaucoup plus excitants. Ils les ont trouvés sur le web, au temps qu’ils étaient célibataires. Dommage quand-même.
Ne gâchez pas votre relation et n’ayez pas honte. Un accompagnement professionnel peut vous aider à vous débarrasser de votre dépendance et à jouir vraiment dans la vie réelle.
La cyber-intimidation présente un autre risque majeur. Elle est surtout connue comme étant un phénomène parmi les jeunes. Mais on la retrouve aussi parmi les personnes adultes. On parle alors plutôt de harcèlement moral et au travail.
Les intimidateurs utilisent les nouvelles technologies pour attaquer, humilier et se moquer d’autres personnes. Ils envoient des messages intimidants ou mettent en ligne des photos gênantes et pas destinées à d’autres personnes.
Les parents et les enseignants paniquent et veulent réagir. Mais la plupart du temps ils connaissent moins bien les technologies que les enfants eux-mêmes. Pour plusieurs enfants le harcèlement en ligne fait partie de la vie quotidienne.
La cyber-intimidation est souvent anonyme et se répand très vite, un public très large y a accès. Les victimes ont le sentiment de ne pas pouvoir y échapper.
La première étape, c’est d’en parler à d’autres personnes. Ne vous isolez pas. Il ne faut vraiment pas avoir honte. Lorsqu'il est trop difficile de vous adresser à votre entourage immédiat, recherchez alors la sécurité d’un cadre thérapeutique.
Des signes optimistes
Nous sommes plus conscients qu’avant que les technologies modernes peuvent nous maîtriser. Nous parlons des risques et dangers, comment ces petits jouets empêchent la vraie communication. Cela est un pur paradoxe, mais en tout cas le début éventuel d’une vraie communication.
De nouvelles initiatives essayant de limiter l’utilisation des technologies modernes se présentent. Les écoles et des restos établissent des règles. Les parents font des efforts pour apprendre à leurs enfants de jouer, avec d’autres enfants et dehors si cela est possible.
Il nous faut devenir encore plus conscients. Mais ne désespérons pas, ne soyons pas des pessimistes culturels. Chaque nouvelle tendance produit des excès et des réactions se manifestent. Les jeux de société font ici et là une nouvelle entrée. Et des personnes n’ayant pas de réseau sur un bateau ou en voyage à l’étranger respirent et profitent de cette nouvelle liberté.
Il vous faut parfois remonter dans le temps. Cela n’était pas si mal. Cela vaut la peine d’avoir l’esprit ouvert et de relativiser parfois. Il faut choisir le meilleur des mondes.
Le burn-out et la réorientation
Le choix des études et le choix de carrière
Le mot réorientation porte la plupart du temps sur le choix des études et le choix de carrière.
Un étudiant peut après une ou plusieurs années remettre en question son choix d’étude. Une personne ayant une profession peut commencer à s’ennuyer ou regretter son choix d’autrefois. Ou bien, elle peut être contente de son choix et de son travail, mais il y a plusieurs obstacles qui empêchent qu’elle soit satisfaite.
Cela arrive à beaucoup de personnes. Qu’est-ce qu’il faut faire alors? Oublier ses doutes et continuer?
Prenez au sérieux vos questions et vos doutes
L’expérience démontre qu’il faut prendre au sérieux vos doutes. Qu’est-ce qui vous dérange dans votre trajet actuel? Quels sont vos points forts et vos points faibles? Qu’est-ce que vous savez bien faire et, ne l’oublions pas, qu’est-ce que vous aimez faire? Est-ce que vous avez déjà une alternative en tête? Ou est-ce que vous êtes surtout mécontent de votre situation actuelle?
Prenez le temps de considérer les possibilités différentes. Une vie frustrée et un rêve lointain ne vont pas résoudre vos problèmes et ne vous rendront pas heureux. Essayez de concrétiser les alternatives, pesez les avantages et les désavantages.
Vous venez peut-être de conclure que votre choix d’étude ou votre choix de carrière actuels n’est pas si mauvais, qu’il vous convient en fait. Vous pouvez avoir l’occasion de modifier votre trajet actuel. Ou vous découvrez que d’autres éléments sont à la base de votre mécontentement.
Le burn-out
Le terme burn-out est presque toujours lié au contexte de travail. Il y a beaucoup de causes et beaucoup d’expressions. Les personnes ayant un burn-out ne sont pas faibles, ce ne sont pas des personnes incapables de gérer les choses.
Bien au contraire, les personnes souffrant d’un burn-out très souvent travaillent dur et cela pendant une longue période. Elles sont perfectionnistes, énergiques et engagées. Elles placent la barre haut et se poussent à l’extrême. Elles finissent par être épuisées. Elles n’en peuvent plus. Elles ont l’habitude de toujours aller plus loin. Mais à un certain moment leur corps et leur esprit n’y sont plus capables. Elles ont perdu leur résilience.
Le burn-out n’est toutefois pas surtout ou pas seulement lié à une charge de travail trop lourde. Les personnes ayant un burn-out sont habituées à travailler sous pression. C’est la satisfaction qui leur manque. Elles ne se sentent pas appréciées. Malgré leur engagement et leurs efforts elles ne progressent pas.
Leur département de l’entreprise peut bien fonctionner, il y a une bonne atmosphère et une bonne performance. Mais le résultat positif se perd dû à une gestion générale moins positive. Elles n’ont pas le contrôle. Elles se sentent frustrées et impuissantes.
Peut-être ont-elles toujours assumé beaucoup de responsabilités. Avec le temps tous les autres trouvent cela normal. Mais cela peut commencer à peser lourd.
Le burn-out, étant le plus souvent lié au travail, peut à terme avoir un effet négatif sur les autres domaines de la vie, bien sûr. Beaucoup de personnes souffrant d’un burn-out ne comprennent d’abord pas ce qui leur arrive. Elles n’en parlent pas, ni même à leur partenaire.
Elles s’irritent et s’isolent. Elles présentent souvent plusieurs plaintes physiques et psychiques. Elles sont épuisées et ont des troubles de sommeil. Elles ont des problèmes de mémoire et de concentration. Elles souffrent de maux de tête, de douleurs musculaires, de palpitations et d’hyperventilation. C’est clair qu’il y a un problème.
Les symptômes du burn-out ne disparaissent pas spontanément, ni en utilisant un médicament. L’expérience m’apprend que dans les cas de burn-out sérieux une pause est recommandée et même nécessaire. L’idée même de devoir aller travailler peut rendre ces personnes très anxieuses et nerveuses.
Il faut qu’elles prennent de la distance et prennent du temps pour elles-mêmes. Dans un premier temps il leur faut se détacher du travail. Cela ne va pas de soi. Parfois il faut des semaines afin de ne pas continuellement penser au travail et de ne pas être prises immédiatement d’un sentiment d’anxiété pensant au travail.
Un congé de maladie prolongé ou la perspective d’en avoir peuvent s’imposer. Sinon, ces personnes risquent de penser dès le premier jour de leur congé de maladie jusqu'au moment de reprendre le travail. Elles ne seront pas capables ainsi de lâcher et ne retrouveront pas le calme. Elles se retrouveront dans un cercle vicieux. Il en résulte un risque élevé et presque prévisible de rechuter.
Il faut à ces personnes le temps de comprendre les causes de leur burn-out. Elles peuvent seulement se remettre au travail, lorsque l’idée du travail ne provoque pas immédiatement de l’angoisse.
En suivant un trajet d’accompagnement les personnes souffrant d’un burn-out trouveront une solution correcte et adéquate.
Beaucoup de personnes reprennent le travail à mi-temps. Elles ont appris à ajuster leurs attentes et ne veulent plus infiniment répondre aux attentes d’autres personnes. Elles essaient de protéger leurs limites.
D’autres personnes ont appris de relativiser les choses. Elles se concentrent sur leur propre département et sont conscients qu’elles ne peuvent pas changer ce qui est hors de leur contrôle. Quand elles ne trouvent toutefois pas assez de satisfaction, elles peuvent encore toujours changer de travail.
Un trajet nouveau
Un changement d’orientation peut s’imposer. Le trajet parcouru n’a jamais été perdu. Vous avez de toute façon appris des choses et acquis des expériences positives. Soyez conscient que votre nouveau trajet exigera aussi des efforts et que vous y éprouverez aussi des aspects moins agréables.
Ne faites jamais un choix aussi important sans un examen profond, ni précipitamment ou dans un état émotionnel. En prenant du temps seulement vous serez capable de vous mettre à des études nouvelles ou un travail nouveau avec un nouvel élan et des attentes réalistes.
La réorientation forcée
Parfois vous n’optez pas vous-même pour une réorientation professionnelle. Les circonstances peuvent vous y forcer. Beaucoup de personnes se voient au cours de leur vie confrontées au licenciement ou au chômage, dû à une réorganisation ou un contrat temporaire qui expire.
Dans de nombreux cas l’entreprise prévoit des mesures de réinsertion professionnelle. Le licenciement ou le chômage peuvent cependant être un coup dur / peser lourd. Les sentiments d’insécurité, d’angoisse et de dépression ne font pas l’exception.
Ces sentiments négatifs peuvent sérieusement défavoriser la recherche d’un travail nouveau. Dans ces cas aussi un accompagnement thérapeutique peut être recommandé.
La réorientation dans la vie privée
La réorientation se présente aussi dans la vie privée, volontairement ou non. Beaucoup de couples ayant des problèmes relationnels envisagent le divorce. Les effets d’un divorce sont de toute façon durs. Il y a l’impact émotionnel et il faut conclure de nombreux arrangements.
Les personnes souhaitent aller vivre ensemble avec leur nouveau partenaire, mais l’impact d’une famille nouvellement assemblée leur fait peur.
D’autres couples sont confrontés à des problèmes de fertilité et ont des doutes sur le choix à faire.
Un accompagnement psychothérapeutique produit de la compréhension et vous aide à faire un choix correct.
Les maladies, les pertes et le deuil
Certains changements dans la vie s’imposent et il n’y pas moyen de les éviter.
Vous-même ou une personne de votre entourage immédiat peut tomber gravement malade ou vous pouvez affronter une perte lourde.
Le choc initial
Vous perdez le contrôle et vous vous sentez dans un premier temps peut-être absolument impuissant. Permettez-vous les sentiments qui vous submergent. Gérez la situation de votre propre façon. Exprimez-vous sur ce qui vous arrive, si vous en êtes capable et vous le souhaitez. Prenez soin de vous-même et laissez les autres personnes prendre soin de vous. Il est important de ne pas renoncer au contrôle dans la mesure du possible.
Les maladies, l’espoir et le désespoir, la confiance et l’angoisse
Vous-même ou une personne de votre famille immédiate ou de votre cercle d’amis pouvez vous voir confronté à un lourd diagnostic médical ou être atteints d’une maladie chronique. La médecine progresse et beaucoup de maladies peuvent être guéries ou contrôlées grâce à un traitement correct. Même les cancers inguérissables sont de moins en moins létaux. Grâce à des médicaments nouveaux et des traitements répétés de nombreuses personnes vivent avec un cancer chronique. La distinction entre la guérison et une condamnation à mort commence à s’effacer.
Sans danger de mort ou de condamnation à mort il vous attend cependant un processus pénible et douloureux. Plusieurs traitements sont durs et vous pouvez vous sentir physiquement mal. Vous devrez probablement arrêter vos activités et occupations. Vous étiez peut-être tout le temps occupé à prendre soin d’autres personnes et la situation actuelle vous force à accepter que d’autres personnes prennent soin de vous. Vous n’avez peut-être jamais demandé de l’aide.
La douleur psychique est souvent ou la plupart du temps ce qui est le plus dur. Même profitant de bonnes options de traitement et ayant un bon pronostic vous éprouverez de l’angoisse et de l’insécurité, de la colère et de la tristesse. ‘Cela peut toujours finir mal. Pourquoi cela m’arrive? Aurai-je à vivre avec des limites? Quel est mon espérance de vie? Est-ce que je participerai à ceci ou cela?’
Les centres de traitement spécialisés offrent de l’aide et du soutien psychiques. Profitez de cet offre.
Cela vaut la peine de s’exprimer sur votre maladie, cela n’est toutefois pas facile
Parlez-en à votre entourage. Exprimez-vous sur votre maladie, partagez vos émotions et vos angoisses. Réservez toutefois quelque temps à faire d’autres choses. Amusez-vous avec d’autres personnes, autant qu’il est possible. Continuez à vivre, essayez de garder votre intérêt dans la vie et dans le monde. Vous êtes plus que votre maladie. Ne vous laissez pas réduire à elle.
Votre famille, vos amis et connaissances s’inquiètent et aimeraient vous aider. Mais c’est dur de trouver les mots justes. Ils luttent contre leurs propres émotions. Et vous, vous ressentez leur engagement et vous essayez de les épargner. La tension et le silence peuvent être effrayants et durs.
A qui pourrez-vous vous adresser alors pour exprimer vos sentiments d’angoisse, d’incrédulité, de tristesse et de colère? Vous pouvez devenir dépressif ou vous replier sur vous-même. L’isolement n’est pas une bonne solution, vous le savez, mais vous ne voyez peut-être pas d’autres possibilités.
Les pertes et le deuil
Tôt ou tard dans la vie chacun de nous est confronté à des pertes. Pour la plupart des personnes la perte la plus réelle et plus douloureuse est le décès d’une personne aimée. Une telle perte peut avoir un impact énorme et les personnes y répondent avec le deuil. Le deuil est un processus humain tout à fait normal. Les personnes essaient de gérer la perte et de s’adapter à la situation nouvelle.
Le processus de deuil va de pair avec des sentiments de tristesse, de morosité, d’angoisse, de colère, souvent aussi avec des sentiments de culpabilité. Il est important de vous permettre ces sentiments de deuil.
La mort d’une personne aimée peut se produire de façons différentes. Certaines personnes décèdent après un processus de la maladie. Vivre ensemble et intensément la dernière période de la vie pénible pourra peut-être vous procurer quelque réconfort. D’autres personnes disparaissent soudainement de la vie, à la suite d’un accident ou d’un suicide. Cela produit une rupture radicale dans la vie et une recherche souvent désespérée du ‘pourquoi’.
Vous pouvez faire votre deuil
N’hésitez pas à faire votre deuil, de votre propre façon. Recherchez la manière qui vous convient le plus et qui peut vous procurer le plus de réconfort.
Partagez / Communiquez vos sentiments. Quoique cela ne soit guère évident. Les personnes font leur deuil de façons différentes et à leur propre rythme. Elles ne veulent pas s’accabler l’une l’autre. La mort et la douleur sont souvent vite bannies du discours. Votre entourage attend peut-être que vous remettiez vite votre vie sur les rails. La solitude peut peser lourd.
Les personnes parfois se bloquent dans leur processus de deuil. Elles n’arrivent pas à s’ouvrir à d’autres choses. Le deuil peut aussi venir d’être réactivé après une autre perte. Un jeune adulte peut par exemple ressentir à nouveau plus fortement ses émotions à propos du décès prématuré d’un parent après une rupture relationnelle. Parfois l’équilibre ne se rétablit pas et des symptômes de dépression commencent à se manifester.
Des autres situations de perte
Des autres situations de perte peuvent également être graves. Vous pouvez perdre votre partenaire suite à un divorce. Il vous faudra trouver une façon de continuer tout seul et d’accepter une présence limitée de vos enfants. D’autres personnes perdent leur emploi à un âge jeune ou plus avancé.
La confrontation à la fragilité et la fugacité de la vie
Beaucoup de personnes ont de la peine à se voir confrontées au vieillissement. Certaines personnes, surtout les femmes peut-être, souffrent du syndrome du nid vide. Elles se sont occupées toute leur vie à prendre soin des enfants et à faire le ménage. Tout d’un coup les enfants ont une chambre d’étudiant ou ils vont vivre tout seuls. Leur époux est toujours très occupé par ses activités professionnelles. Ces femmes n’ont plus rien à faire et ont perdu le sens ou le but de leur vie. Ce processus vient souvent encore d’être compliqué par les inconvénients dus à la ménopause.
Les femmes aussi bien que les hommes peuvent avoir du mal à accepter les premières signes physiques du vieillissement. Ils ne se trouvent plus attirants et sont confrontés à des limites et petits maux.
Le sentiment de malaise peut être augmenté du fait qu’ils ne reconnaissent pas la cause ou ne sont pas capables de la démontrer. Il est souvent hors de question de s’exprimer sur les sentiments de malaise.
L’aide professionnelle peut être recommandée
Quand vous ne réussissez pas à vous exprimer sur des maladies ou des pertes, quand vous vous sentez mal compris et vous avez tendance à vous isoler, il est important de chercher de l’aide. Un cadre psychothérapeutique vous offre le temps, l’espace et la liberté d’exprimer vos émotions, combien pénible cela puisse être.
Vous y trouverez le soutien pour lutter contre votre maladie ou faire face à des limitations. Vous apprendrez à sauvegarder votre espoir et à donner un sens nouveau à votre vie. Ou vous aurez la chance de vous arrêter et de penser à ce que signifie une perte. Vous aurez l’occasion d’exprimer toutes vos sensations différentes et de trouver votre façon de continuer votre vie gérant le manque et vos mémoires.
Les personnes de votre entourage immédiat peuvent aussi venir me voir pour exprimer leurs sentiments. Ou vous pouvez vous présenter ensemble à une consultation. Vous pourrez peut-être trouver une recette pour communiquer entre vous à la maison, chez vous, sur ce qui vous est arrivé et pour exprimer l’innommable. Il n’est pas exclu que vous vous rencontriez, parlant avec ou sans les mots, d’une façon que vous n’avez jamais éprouvés autrefois.
Ne perdez pas cette chance.
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